Mais que ce passe-t-il à la faculté des sciences humaines et sociales (Fashs) de l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin ? C’est la question qu’il convient de se poser après les nombreuses plaintes des étudiants qui sont forcés au chômage par l’administration de ce département, faute de délivrance de leur diplôme après des années d’études.
Les étudiants qui se sont fait former pendant plusieurs années et ont réussi à décrocher leur diplôme à la faculté des sciences humaines et sociales (Fashs) de l’Université d’Abomey-Calavi souffrent le martyre. Alors que dans d’autres départements de cette même université il est aisé de rentrer en possession de son diplôme quelques jours après que les conditions sont remplies, à la Fashs, c’est le début d’un marathon qui peut durer plusieurs mois voir une année entière.
Selon les informations, plusieurs étudiants en fin de formation qui réclament leur diplôme afin d’accéder au marché de l’emploi ou encore pour postuler à d’autres formations supérieures, doivent attendre le bon vouloir d’une doyenne de département qui semble ne faire qu’à sa tête. Les témoignages sont légions et tous convergent vers la non signature de leur diplôme par la doyenne, madame Odile Guèdègbé.
Selon certaines victimes, depuis plus d’un an, les demandes de diplôme sont reçues par l’administration de cette dernière et s’en suit un silence radio assourdissant. A chaque fois les demandeurs se voient servir les mêmes réponses: « c’est au niveau de la doyenne ». Une réponse que certains ont entendue pendant plus d’une année d’aller-retour entre l’UAC et leur lieu de résidence, souvent à des dizaines de kilomètres de Calavi.
L’autre problème que rencontrent également les étudiants, est la perte de leurs dossier durement constitué et à grands frais pour des chômeurs. Dans certains cas, ce sont les procès-verbaux de soutenance qui disparaissent et dans d’autres, le dossier n’a pas été retrouvé. On se demande dans quel genre d’administration évolue ce département universitaire. Aussi, il faut se poser la question de savoir comment Odile Guèdègbé dirige-t-elle son département et si elle fait réellement son boulot.
Si les autorités de l’Université d’Abomey-Calavi ne semblent pas accorder de l’importance à cette situation qui dure depuis des lustres, il est du devoir des autorités gouvernementales de réagir et de mettre fin à la destruction de l’avenir des jeunes qui, sans diplôme, ne peuvent pas se faire employer ni postuler aux concours de l’Etat, dans un pays où le système d’employabilité est basé sur le « diplôme obtenu ».