Le parlement ghanéen se prépare à débattre d’un projet lois anti-gays qui, une fois adopté, ferait de la loi une des plus draconiennes de la planète.
Alors que la question de l’homosexualité est d’actualité au Ghana avec la vidéo devenue virale de la semaine dernière, où un homme accusé d’homosexualité, a été battu et aspergé de sang d’animaux par une foule en colère, les députés du pays doivent se pencher sur un projet de loi qui rendrait passible de peine, la pratique de l’homosexualité.
Selon un rapport de Telegraph, le projet de loi sur la promotion des droits sexuels humains et des valeurs familiales ghanéennes propose que toute personne s’identifiant comme homosexuel ou transgenre encourt une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. Aussi, cette loi prévoit que toute personne qui promeut ou soutient des identités sexuelles non hétérosexuelles soit enfermée jusqu’à 10 ans. Il comprend également des exigences pour dénoncer les « suspects ».
« Nous devons protéger nos enfants qui sont actuellement ciblés par ces personnes LGBTQ+ en leur faisant croire que c’est le nouveau mode de vie », a déclaré à l’AFP Samuel Nartey George, l’un des principaux parrains du projet de loi. « Notre culture ne doit pas être détruite », a-t-il ajouté.
Le Ghana est l’un des 22 pays d’Afrique où le sexe gay est illégal, mais bien que la discrimination contre les personnes LGBTQ soit courante, personne n’a jamais été poursuivi en vertu de l’ancienne loi de l’ère coloniale britannique, qui interdit les relations homosexuelles.