Le redoutable chef de milice libyen, Mohammed al-Kani, a été tué mardi par des forces de sécurité qui étaient venues l’arrêter à son domicile à Benghazi. Selon les médias locaux, il a résisté à son arrestation.
Selon plusieurs médias libyens, Mohammed al-Kani, un chef de milice qui s’était aligné à l’Armée nationale libyenne (LNA) du Maréchal Khalifa Haftar, a été tué dans le quartier de Bouatni à Benghazi. L’homme était recherché par la justice du pays pour son implication dans des massacres dans la ville de Tarhuna.
La chaîne privée, February, a déclaré qu’al-Kani avait été tué par la milice Tariq bin Ziyad, affiliée aux forces de Haftar, après avoir perquisitionné sa résidence, sans fournir plus de détails. La chaîne a diffusé des clips vidéo de Tarhuna montrant des dizaines de personnes célébrant le meurtre d’al-Kani, rapporte l’agence Anadolu.
En novembre 2020, le Trésor américain a annoncé l’imposition de sanctions à la milice Al-Kani et à son chef pour avoir tué des civils, dont les corps ont été retrouvés dans des fosses communes à Tarhuna, torturé et déplacé des milliers d’autres. Après la défaite des forces de Haftar dans les régions occidentales de la Libye, le gouvernement libyen a trouvé au moins 300 cadavres dans des fosses communes à Tarhuna et au sud de Tripoli.
Le 5 février, les groupes politiques rivaux de la Libye ont convenu, lors de pourparlers sous la médiation de l’ONU, de former un gouvernement d’unité intérimaire pour conduire le pays aux élections de décembre, désignant un Premier ministre, Abdul Hamid Dbeibeh, et le chargeant de former un nouveau gouvernement. Les Libyens espèrent que cette décision mettra fin aux années de guerre civile qui ont ravagé le pays depuis l’éviction et le meurtre de l’homme fort, Mouammar Kadhafi, en 2011.