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Maroc: le roi Mohamed VI et sa démocratie à  la «Pegasus» ?

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Un consortium de 17 médias a révélé que le Maroc avait recours au logiciel espion israélien Pegasus, pour espionner plusieurs milliers de journalistes à travers le monde. Selon les informations, les cibles marocaines auraient été sélectionnées en fonction de leurs prises de position mais aussi de leurs carnets d’adresses.

La plupart des personnes que le gouvernement marocain aurait espionnées sont des journalistes. Une trentaine de journalistes dont des patrons de presse français ont vu leurs téléphones infectés par le logiciel espion israélien Pegasus au profit des services de renseignement marocains. Lundi, un tribunal marocain a condamné le journaliste et militant de premier plan Omar Radi, pour espionnage et agression sexuelle, à six ans de prison.

Selon les révélations des médias, Omar Radi faisait partie des journalistes espionnés par le gouvernement et ce serait à la base des informations illégalement recueillies, que ce dernier a été arrêté et emprisonné. Radi a fait l’objet d’un rapport d’Amnesty International en juin 2020 selon lequel les autorités marocaines avaient illégalement espionné le journaliste via son téléphone en utilisant un logiciel de surveillance sophistiqué. Selon d’autres organisations, le journaliste a juste été victime de ses prises de position contre le gouvernement.

Dans un rapport d’Europe1, en Juin 2019, Edwy Plenel s’est exprimé à une table ronde sur les droits de l’homme à Essaouira au Maroc. Le fondateur de Medipart affiche alors son soutien au mouvement populaire du RIF, parle de liberté de la presse. Dans les 2 mois qui suivent, son téléphone est infecté par le logiciel Pegasus.

Selon le journaliste Martin Untersinger qui a mené une enquête sur le logiciel Pegasus pour le quotidien Le Monde, « avec des cas comme Edwy Plenel, l’infection s’explique sans doute par ses prises de position et ses travaux. Il y a d’autres cas où les journalistes ne travaillent pas directement sur des sujets concernant le Maroc, et où l’on peut émettre l’hypothèse que l’intérêt des services à leur égard est surtout lié à leur carnet d’adresse ».

Le gouvernement marocain sous la houlette du Roi Mohamed VI semble, au-delà des apparences de démocratie qu’il s’efforce tant bien que mal à préserver, jeter à la poubelle tous les fondamentaux de ce qui est des droits de l’homme. La liberté de la presse, les critiques sur la gestion du pays ou encore le respect de la vie privée, ne semblent pas être une préoccupation pour le roi et son cabinet.

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Si Mohamed VI s’en prenait à seulement des marocains, on pourrait penser qu’il ne s’agit que de problème interne au pays et qu’il voudrait, en son fort intérieur, diriger un royaume absolutiste qu’une monarchie constitutionnelle. Mais avec des journalistes et autres personnalités d’autres pays espionnés sans aucune retenue par le royaume chérifien, on se demanderait presque, le but de cet acte. La question du Sahara occidental peut-être.

On sait que le Maroc tente par tous les moyens d’obtenir une certaine légitimité universelle à propos de sa revendication de souveraineté sur le Sahara occidental. Les médias étant un élément essentiel dans le combat marocain pour atteindre son objectif sur le territoire sahraoui très disputé, on pourrait croire que Rabat espionnait ces journalistes dans le but d’avoir éventuellement un moyen de pression pour faire pencher la balance médiatique en sa faveur. Des supputations certes, mais non négligeables.

En tenant compte des difficultés diplomatiques que rencontre aujourd’hui le royaume du Maroc avec les tensions avec l’Espagne, l’Allemagne et récemment les complications avec l’Algérie, il se serait pas bienvenue, une nouvelle crise diplomatique avec d’autres pays dont la France. Le procureur français a annoncé qu’il ouvrirait une enquête sur les allégations d’espionnage de journaliste français et Medipart et Le Canard Enchaîné, deux médias dont les journalistes sont sur la liste d’espionnage, vont porter plainte pour espionnage.

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Rabat a déclaré n’avoir « jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer les appareils de communication » et a nié avoir « infiltré les téléphones de plusieurs personnalités publiques nationales et internationales et chefs d’organisations internationales via des logiciels informatiques ». Une version qui reste cependant celle d’un gouvernement qui, de toute façon, même en flagrant délit, n’aurait pas reconnu les faits. Le bénéfice du doute doit être accordé aux autorités marocaines même s’il serait difficile de penser que plus d’une dizaine de médias, des plus sérieux dans le monde, auraient inventé les informations.

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