Alors que l’Europe est en pleine recherche d’alternative pour ne plus dépendre du gaz russe, le Qatar assure qu’il ne peut pas aider l’Europe et que personnes ne peut d’ailleurs remplacer la Russie dans l’approvisionnement énergétique.
Le Qatar n’est actuellement pas en mesure d’aider l’Europe avec des livraisons de gaz, car il n’y a pas d’alternative à la Russie à ce stade, a déclaré samedi le ministre d’État qatari aux Affaires énergétiques, Saad Sherida Al Kaabi, lors du Forum de Doha. « Je ne pense pas qu’à l’heure actuelle nous puissions aider [l’Europe] de toute urgence », a-t-il déclaré. « Personne ne peut prendre la place de la Russie dans l’approvisionnement énergétique », a souligné le responsable qatari.
Selon l’agence de presse Tass, vendredi, le ministre a déclaré que le Qatar ne serait pas en mesure de remplacer la Russie, qui représente 30 à 40 % des livraisons de gaz, car l’émirat ne pouvait pas remplacer de telles quantités. La déclaration intervient alors que les européens recherchent avec insistance une manière de ne plus dépendre du gaz russe. Vendredi, ils ont signé un accord d’approvisionnement avec les Etats-Unis mais la quantité reste infime.
Le Qatar est principalement considéré comme un fournisseur alternatif. Selon la société de services de marketing numérique Kpler, le Qatar a exporté 77,83 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2021 et était le deuxième exportateur après l’Australie en termes de volumes. Cependant, de nombreux experts s’accordent à dire qu’il est peu probable que le Qatar remplace la Russie sur le marché européen dans les années à venir, car la plupart de ses volumes de GNL sont destinés aux pays d’Asie-Pacifique dans le cadre de contrats à long terme.
Ce développement est né du fait de l’opération militaire russe lancée le 24 février dernier en Ukraine dans le but annoncé, de dénazifier le pays et d’obtenir des garanties de sécurité. Les combats continuent dans le pays et les forces russes ont pris la plupart des villes du pays. samedi, la Russie commencé à réduire son effectif de certaines villes laissant penser à l’imminence d’un compromis entre Moscou et Kiev.